virginia.gamna[at]gmail.com

 

EN
 

Born in Turin (Italy) in 1989 and based in Paris since 2008.
Graduated from the Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (ENSAPC) in 2013.
 

As an incontestable starting point of my practice, the actual technique of making a mold is the basis of my sculpture work. More than just a simple way to repeat a form, it’s a certain way of thinking capable of questioning the line between the representation of an object, its function and the process of its creation. The use of an object and the cultural circumstances of its elaboration are at the very center of my research. I am interested in the homology of objects perceived throughout various époques and in various places, and the unseemingly genre of how a formal twinning is capable of compacting the differences between courses. How two images or objects, seemingly identical, can be the result of two fundamentally different systems of ideas?

 
My sculptures are hypotheses; they are attempts in appropriation.
The duplication of an object allows me to revisit the gestures corresponding to the technical and cultural realization of the original. That these gestures be daily, emotional or technical, what I am especially interested in is when they are not necessarily visible and remain latent. Their evocation represents the platform or basis of shift of the object from its common use towards a passing, independent, fantasized state.
 

The object then enters into a circuit or a sequence of experimental transformations.The repetition of the form by the successive deposits of material since the hollowing of a first mold towards the creation of the following one sets up a rhythm of substitution. From the first mark making which is performative and sculptural, the technical gest forms and transforms the filiation of the object between each of the stages of its elaboration process. Each of the sculptures-objects hence produced are placed within a cycle, becoming part of a series thought out as a landscape where each of the elements have a specific role to take on with regards to one another. The succession of materials and the fragments of forms make up a field plan where there is no loss, but an economy in the process of imprinting, transfer and redesign. The necessity of feeding this process assimilates the transformation to a transmission mechanism.
 

My sculptures retain the memory of their previous states but they fluctuate and lurch towards another use where their function in the common sense sometimes falls short. Their form is a shell, which is soon to open; the metamorphosis becomes their new use. This is born from a relinquishment that weakens the object and shows it through a light or dramatic, melancholic or roguish veil.
The form appears as the ghost of the borrowed object, orienting itself elsewhere, towards a game of new identities.

 

FR
 
Virginia Gamna est née à Turin en 1989. Diplômée de L’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (2013), elle vit et travaille à Paris depuis 2008. Sa pratique de la sculpture se construit essentiellement autour de la technique du moulage qu’elle considère comme une véritable manière de penser capable d’interroger les liens entre la représentation de l’objet, sa fonction et son processus de formation.

L’objet d’usage et les circonstances culturelles de son élaboration sont au centre de ses recherches. Elle s’intéresse à l’homologie d’objets aperçus à des époques et dans des lieux très différents, à une sorte de gémellité formelle capable de compacter les différences de parcours. Comment deux images ou objets, en apparence identiques, peuvent-ils résulter de systèmes d’idées fondamentalement distincts ?
 

Les sculptures de Virginia Gamna sont des hypothèses, en ce qu’elles constituent des tentatives d’appropriation. Ses expérimentations mettent l’accent sur le geste qui accompagne la création ou l’utilisation d’un objet. Que ce geste soit quotidien, affectif ou technique, l’artiste s’y intéresse surtout quand il n’est pas visible et reste latent. Il représente alors la plateforme de basculement de l’objet de son emploi commun vers un état transitoire, indépendant, fantasmé.

Les sculptures ainsi produites gardent le souvenir de leur état antérieur mais elles vacillent et trébuchent vers un autre usage. Leur forme est une coquille qui va bientôt éclore, la métamorphose devient leur nouvel usage. Elle se réalise par un abandon qui fragilise l’objet et le montre à travers un voile léger ou dramatique, mélancolique ou malicieux. La forme apparaît comme le fantôme de l’objet qui la prête, elle s’oriente ailleurs, vers un nouveau jeu d’identités.

 

 

2016

Avril : En {jeux}, exposition collective organisée par Craftshop. Atelier Mondineu, Le-Pré-Saint-Gervais.

2015

Août : Avaler la vue, performance au Långban Museum, Värmland, Suède.

Mai : La Poursuite, chasse artistique, course festive et exposition collective aux Arènes de Lutèce, au Skatepark de Bercy et à l’aire de jeu du parc de Belleville, Paris. Commissaire Cédric Fauq.

Février : Le Réconfort Moderne, résidence et workshop au Confort Moderne, Poitiers. Avec le groupe LMDP.

2014

Octobre :  Extra –, exposition en collaboration avec Jérome Gaucher. Le Bol, Orléans.

Mai : résidence et prise de contact de terrain dans le cadre de l’élaboration d’une convention de co-développement et recherche entre le groupe LMDP (Paris), l’association MCDA (Mulhouse) et la Maison des Initiatives Rurales, Ouled Ftata (Maroc).

Avril : conduite d’un workshop art et paysage, Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. Participation avec le groupe LMDP, en collaboration avec l’ENSAPC.

Février : Gold and Schizophrenia, concert et performance à partir de pièces du compositeur Luciano Berio, avec F.Boushaki, N.Kim, D.P.Kahl, J.T.Ward, J.Kopcienski. Fondation des Etats-Unis, Paris.

2013

Août : Séjour de recherche et de production aux Iles Fiji : le masi, tissu d’écorces. Projet co-financé par l’ENSAPC, avec la participation de l’Ambassade de France à Fiji et du Fiji Museum.

Juillet : Si c’était vrai, résidence à la Principauté de Villarzens, centre d’art et propriété viticole à Bram, Languedoc-Roussillon.

Juin : Éclats, exposition collective dans le cadre des 40 ans de Sculptures en Montagne, Passy, Haute-Savoie.

Mars : Comment penser par images, journées internationales d’étude à l’Ensapc dirigées par Federico Nicolao, avec B. Manchev, J-C. Bailly, L. Fregni-Nagler, J-L. Nancy, J. Combier, S. Martinetti, L. De Sanctis.

15-17 Février : Supermarket, Stockholm Independent Art Fair, Suède. Participation avec le groupe LMDP.

2012

Juin : Le Dos du désert, exposition collective au Crédac, centre d’art contemporain d’Ivry.

Juin : Marché de l’art, marché de Cergy St-Christophe, sur une proposition de Guillaume Désanges.

Février : Bow windows, exposition collective autour des sanatoriums du Plateau d’Assy, Passy, Haute-Savoie.

2011

Novembre : résidence et exposition collective à la Villa Pan, Suzhou, Chine.

Octobre : organisation et gestion d’un atelier à la Soochow University, section Art. Prise en charge des étudiants et mise en place d’une exposition collective finale. Suzhou, Chine.

Septembre : Evento 2011, biennale d’art de la ville de Bordeaux. Participation avec le groupe LMDP, en collaboration avec les domaines Lapalu.

 

Prix

 

2010 : Premier Prix de la 28ème session des Ateliers Internationaux de Maitrise d’Oeuvre Urbaine, L’interface rural/urbain des grandes métropoles, Cergy-Pontoise.

 

Formation

 

2013 : Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique obtenu avec les Félicitations du Jury.

2011 : Diplôme National d’Arts Plastiques obtenu avec les Félicitations du Jury.

2008-2013 : ENSAPC, Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy.